Leur musique a en effet peu évolué depuis 1982, date à laquelle Martin Gore remplaça Vince Clarke à la composition. Dans
Spirit, le quatorzième album de Depeche Mode, sorti ce vendredi, on retrouve ainsi les sombres mélodies post-punk de Gore, toujours aussi inquiétantes, quasi-fascistes, et dans ses textes les mêmes interrogations sur Dieu, le monde qui part en vrille et les politiciens pourris. « On n'y est pas encore, on n'a pas évolué », annonce d'emblée
Dave Grahan dans « Going Backwards », de sa belle voix traînante, étonnamment peu altérée par les overdoses à répétition, magnifiée par des synthés mystiques qui sonnent presque comme des orgues. Clean depuis vingt ans, il a même réussi à s'imposer comme coauteur des chansons du groupe.
Pourtant ces vétérans ne parviennent toujours pas à se renouveler, et les chansons se succèdent et se ressemblent encore. D'ailleurs,
Anton Corbijn, photographe et compagnon de toujours du groupe (il a réalisé 19 de leurs clips depuis 1986), est encore une fois derrière la caméra pour la vidéo de « Where's The Revolution ? », leur dernier single. Alors, elle est où la révolution ? Chez Depeche Mode, nulle part, mais c'est ce qui devrait ravir leurs fans.
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